Le dernier produit à tester envoyé par Emma s'appelle l'Angélina.
Pour ceux qui comme moi en entendant "Angélina" se pourlèchent les babines en pensant au chocolat chaud du célèbre (et magnifique !) lieu parisien du même nom, ou bien à la camarade de classe de sa fille, j'apprends donc que l'Angélina est aussi une fibre textile synthétique !
Voici comment ça se présente :
de longues fibres qui se collent les unes aux autres sous l'action de la chaleur.
Concrètement, il faut disposer quelques fibres entre deux feuilles de papier sulfurisé, passer dessus un coup de fer à repasser (pas trop trop chaud) très rapidement et on obtient alors une sorte de plaque ultrafine composée des fibres collées les unes aux autres.
Encore une fois, j'ai travaillé les trois couleurs reçues de façon indépendantes.
J'ai beaucoup traîné la patte pour faire ce test, et ce n'est qu'une fois devant ma table à repasser, le fer déjà branché, que je me suis décidée sur ce que j'allais en faire.
La délicatesse de la plaque obtenue après le passage du fer sur l'Angélina, sa transparence et la multitude de couleurs renvoyées par la lumière m'ont imposé de faire une libellule.
(photo d'Hiroko)
Jai commencé par faire une grande plaque avec l'Angélina bleue, puis je l'ai roulée le plus serré possible et saucissonnée avec du fil (sauf au niveau de l'abdomen de la libellule).
Ensuite, avec l'Angélina blanche, j'ai fait quatre plaques que j'ai redécoupées en forme d'ailes. Les ailes retombaient (un peu à la façon des oreilles des cockers), donc j'ai fait le contour avec un petit fil fin métallique qui m'a aussi servi pour faire les pattes.
Et voilà le résultat :
septembre 2014
La libellule est allée se faire photographier chez la toute nouvelle et très talentueuse fleuriste ROSE du coin de la rue. Merci à elle !
septembre 2014
septembre 2014
Je trouve le résultat de cette libellule très bon : elle est aérienne, le rendu et la transparence des ailes sont parfaits !
Par contre je suis beaucoup moins satisfaite de mon travail avec l'Angélina rouge... Ce qu'il y a de rouge, de fragile, ce sont les coquelicots ! J'ai donc tenté d'en faire un. Mais là il manquait l'opacité. Les coquelicots sont fins, délicats mais ils ne sont pas transparents. Ils ne brillent pas et ne renvoient pas les reflets du soleil. Ils sont magnifiques mais l'Angélina n'était pas adaptée pour les reproduire.
septembre 2014
Comme pour les ailes de la libellule, pour faire les pétales de la fleur j'ai dans un premier temps réalisé des plaques que j'ai ensuite découpées en cercles. J'ai même utilisé toutes les chutes des pétales pour refaire une plaque et avoir ainsi un pétale supplémentaire.
J'ai attaché le tout ensemble avec du fil, et pour que ça fasse plus "fleur" j'ai mis un centre bleu.
Mes conclusions sur ce produit :
- l'Angélina est TRES simple d'utilisation.
- on peut la refondre si ça ne nous convient pas, ou rajouter quelques fibres supplémentaires et les thermocoller s'il n'y en avait pas suffisamment au départ
- malgré sa fragilité apparente le produit obtenu est relativement solide
- on ne peut obtenir que des plaques. J'ai trouvé ça dommage. Le produit refroidit très vite et on ne peut pas le sculpter
Une amie m'a suggéré d'utiliser l'Angélina pour faire des abat-jours ou des photophores pour bien exploiter les reflets chatoyants à la lumière. Je vous laisse le soin de tenter l'expérience !